Nous vous en avions parlé récemment sur ce site. Les salariés de la RTE (Réseau de Transport de l’électricité) se sont prononcés contre l’accord proposé par la direction. Il s’agit d’unes des premières consultations de ce type permises par la loi El Khomri. Les salariés ont voté très majoritairement contre le texte.
Selon l’AFP, le non a recueilli 70,77% des suffrages, contre 29,22% pour le oui.
Pour la direction, il s’agissait de modifier l’aménagement du temps de travail pour les chantiers « contraints » à réaliser d’urgence. De réduire le délai pour prévenir les salariés de ces nouveaux horaires en passant de 7 à 1 seul jour. De permettre de désigner les salariés qui devront intervenir sur le chantier (sic) en l’absence de volontaires. Le tout avec un nivellement des rémunérations vers le bas.
Ce référendum se tenait par voie électronique entre le 24 et le 30 mars. Il s’agissait pour la direction, avec le soutien de la CFDT et la CFE-CGC (34,37% à elles deux), de faire pression sur les salariés, malgré le refus de la CGT majoritaire.
Le protocole organisant le référendum prévoyait de faire voter l’ensemble des 4 250 agents de l’entreprise (bureaux, encadrement, etc.) alors que ce sont uniquement les 2 369 salariés de maintenance qui étaient concernés par les dispositions de l’accord.
Avant la loi travail, un accord d’entreprise ne pouvait être validé que s’il était signé par un syndicat ayant obtenu 30% des voix du personnel et si les syndicat ayant eu plus de 50% des voix ne s’y opposaient pas. Désormais, avec l’aval des syndicats minoritaires, s’ils représentent au minimum 30% des voix, le patronat peut tenter de passer l’accord en force, en mettant la pression sur les salariés.
Celles et ceux de la RTE ne l’ont pas entendu de cette oreille.