Une lame de fond de grève s’est levée depuis quelques mois. Il s’agit de luttes sectorielles, presque « invisibles ». Pourtant, cumulées, elles forment un nombre impressionnant de jours de grève: plus d’un million sur les deux dernier mois, entre la mi-janvier et la mi-mars.
On peut y voir une suite de la mobilisation contre la loi travail. Un nouveau round de classe. Les faits sont là : les conflits sociaux se multiplient. C’est en tout cas ce qu’indique le travail impressionnant de recensement des luttes, grèves ou conflits du travail en France, fait sur cette page Facebook à l’initiative semble-t’il d’Info’Com-CGT, le syndicat des salariés de l’information et de la communication.
Ces luttes sont variées. Pour les salaires ou contre leur baisse. Contre les restructurations, les licenciements, ou pour des embauches. C’est une classe qui est en lutte, qui se bat, et résiste à l’offensive permanente du patronat.
Pas de trêve électorale.
Il faut dire que du côté du patronat aussi, on ne fait pas de pause dans la lutte de classe. Même le journal les échos le confirme : terminée, la pratique qui consistait à décaler un peu au moment des élections, l’annonce des plans sociaux pour ne pas fragiliser le pouvoir. Au contraire, la période électorale est désormais une période comme les autres.
On peut y voir l’état d’esprit d’un patronat de combat, prêt à en découdre. Gardons cet état de fait à l’esprit. C’est une raison de plus de nous activer de nôtre côté de la barrière de classe.
Tous et toutes concernées par les grèves.
Au sein de cette vague de grève et de luttes, qui touche aussi bien public que privé, salariés voire auto-entrepreneurs type Deliveroo, c’est à nous de construire des passerelles, des liens. D’y développer des pratiques de solidarité à la base.
Hier tu travaillais dans telle boite, demain ce sera dans une autre, puis tu passera par le chômage, le RSA, avant de bosser encore ailleurs. En somme, même si nous ne travaillons pas aujourd’hui dans telle boite en grève nous sommes tous et toutes concernées par les grèves. Ensemble elle forment une mosaïque, celle des pratiques d’autodéfense de notre classe.
Face à la campagne électorale, son avalanche de drapeaux français, de discours comptables, ces luttes sont autant de bouffées d’air frais. A quand la bourrasque?
Grève compagnie aérienne cette semaine, plus d’info ici: http://fr.blastingnews.com/societe/2017/07/et-hop-impossible-de-prendre-lavion-001831613.html