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4 raisons pour lesquelles Extinction Rebellion nous mène à la défaite

Extinction Rebellion (XR) a été officiellement lancé le 31 octobre dernier à Londres. Par le bais d’actions de désobéissance civile non violente, ce mouvement entend pousser les États capitalistes à répondre à l’urgence climatique. Il demande notamment aux dirigeants qu’ils disent la vérité sur la situation environnementale. XR exige aussi que les États légifèrent en vue d’une réorganisation des émissions de CO2 pour atteindre la neutralité carbone en 2025. Enfin, XR réclame l’arrêt de la destruction des écosystèmes.

Oui, une catastrophe est en cours et il s’agit de la conjurer.

Oui, une catastrophe est en cours. Il est plus que judicieux de chercher à tout mettre en œuvre pour la stopper. De ce constat partagé, naissent actuellement d’immenses mobilisations et ce n’est que le début. C’est que pour les mouvements sociaux de la période, il est évident que la lutte pour vivre mieux et celle qui vise à faire cesser la destruction la planète sont les mêmes.

Il y a une unité profonde entre la crise économique qui frappe une nouvelle fois à la porte, la crise sociale qui s’aggrave et la destruction manifeste de la vie sur terre : le capitalisme. L’ensemble des richesses de ce monde, les êtres humains comme les plantes, les autres animaux, tout est réduit à n’être qu’un ensemble de marchandise exploité pour le maximum de profit possible. Et les catastrophes se multiplient à un rythme croissant. Aussi, il est urgent d’agir. Et en ayant conscience des enjeux : nous parlons de Révolution.

Voici pourquoi nous ne pouvons rester muets devant la tentative que mène Extinction Rébellion pour prendre la direction du mouvement contre le changement climatique. Voici 4 raisons pour lesquelles XR nous mène à la défaite.

1. XR entretient un mythe: les états sont à même de gérer la catastrophe.

S’adresser à l’État, faire confiance aux États pour empêcher la catastrophe ou la contenir, est irresponsable, dangereux, absurde.

Les États protègent les capitalistes responsables, aggravent les conséquences des catastrophes, défendent la propriété privée et le fric, s’opposent à toute action consciente des populations contre la catastrophe. De Rouen à Fukushima. Pour des catastrophes aussi différentes que l’ouragan Katrina, le séisme de 2010 en Haïti, ou Tchernobyl. En toutes circonstance et avec un cynisme a toute épreuve. Les États mentent a la population. Sabotent les efforts de celle ci pour limiter les risques. Nuisent à toute organisation d’une réponse collective aux catastrophes.

Les États agissent ainsi car ils sont des outils entre les mains de la classe dominante pour asseoir son pouvoir. Lorsque les rescapés de l’ouragan Katrina organisent la réquisition des supermarchés pour distribuer les vivres a la population, l’État protège la propriété privée. Lorsque des sinistrés de Fukushima veulent mesurer la radioactivité autour de chez eux après la catastrophe, l’État japonais tente de limiter l’accès aux compteurs Geiger. Lorsqu’un nuage de fumée toxique envahit Rouen, l’État Français prétend avec cynisme qu’il est sans danger. Lorsqu’un grave accident ravage la centrale nucléaire de Tchernobyl, les autorités appellent les pompiers pour qu’ils interviennent sur les lieux sans équipement particulier, alors même que les matières nucléaires ne peuvent être éteintes avec de l’eau. Les pompiers, irradiés, sont évacués et mourront presque tous. Quand à la population des alentours, elle ne sera même pas informée le jour même, et l’évacuation ne commencera qu’au bout de 30 heures.  900 élèves âgés de 10 à 17 ans participent même à un « marathon de la paix » qui fait le tour de la centrale!

Nous pourrions continuer ainsi durant des lignes, des pages, des livres entiers… Ce n’est pas une question de qui dirige. Nous venons de citer des régimes politiques divers, sur plusieurs continents. Il en est de la nature même des états de défendre leur pouvoir et le maintien de l’ordre social au détriment des intérêts de la population.

2. XR propage les mensonges de l’État sur la violence politique.

XR le dit et le répète, ses actions sont non violentes. Nous sommes en France, à l’automne 2019. Cela fait près d’un an que le mouvement des gilets jaunes lutte et fait l’objet d’une répression violente, massive et machinale. Se dissocier ainsi, alors même qu’en France ces deux mouvements sont nés a peu près en même temps, que ce sont des gilets jaunes qui ont formé une bonne partie des « recrues » du mouvement, est odieux. Car oui, l’objectif des dirigeants de XR est clair : se dissocier des gilets jaunes. Affirmer qu’ils sont de « bons manifestants » à l’inverse des autres. Cette position fait évidemment le jeu de la répression et divise le mouvement. C’est le même discours que celui de l’État ! Pire encore peut-être, en prétendant imposer ses modalités d’actions, en menaçant d’exclure les personnes qui ne suivent pas ses consignes, XR s’arroge la direction du mouvement. Il s’agit de verrouiller au préalable ce qu’il sera possible de faire et cela sans que les personnes concernées, c’est à dire celle qui agissent, puissent le décider sur le moment. D’autant que la menace de l’exclusion montre bien qu’il existe un cas pour lequel des formes de violence sont acceptables pour les dirigeants d’XR : contre les autres manifestants.

3. XR propose une forme de contestation acceptable par le système.

Ce système a cela de particulièrement flexible qu’il suscite dans chaque mouvement la production d’une forme qu’il est à même d’intégrer. Qui ne remettra pas en question les fondements du capitalisme, l’exploitation, la marchandise, la propriété privée. Ainsi, il crée une contestation acceptable, voire même monétisable. L’écologie politique en est un bon exemple, elle qui en l’espace de 50 ans s’est totalement intégrée, a produit tout un monde de politiciens gestionnaires, de technocrates, de normes environnementales, sans parvenir le moins du monde a stopper ou même ralentir la catastrophe en cours. Aujourd’hui, l’écologie est un marché comme un autre.

Avec XR, nous assistons à la reproduction de ce phénomène à une échelle inédite dans le temps et dans l’espace. Alors que nous voyons les prémisses d’un mouvement global contre le capitalisme. Alors qu’a de nombreux endroits du globe la domination capitaliste est contestée. Alors que des mouvements se lèvent qui aspirent à la fois au changement social et environnemental. Alors que dans le monde entier des jeunes appellent à se révolter…

Apparaît cette startup internationale, qui telle un Uber de l’écologie, propose une offre adaptée au marché. Signe des temps, elle prétend adopter un fonctionnement horizontal baptisé « holacratie », directement inspirées des nouvelles théories managériales. Cette forme de management des équipes est aujourd’hui couramment utilisée dans de nombreuses entreprises. Elle produit l’illusion de l’horizontalité, tout en évitant  de questionner la place de la direction.

4. Sans révolution, la défaite est assurée.

En ne posant pas la question principale, celle d’en finir avec ce système. En proposant au mouvement une stratégie défaillante. En assumant une orientation réformiste, XR nous conduit droit dans le mur. Bien sur, il faut se tromper pour progresser et faire le bilan. Et la manière dont dores et déjà dans les gilets jaunes, des voix s’élèvent pour remettre en question la stratégie D’XR, nous donne confiance en la capacité du mouvement a dépasser les impasses.

Nous ne pouvons plus longtemps laisser le fric et la petite minorité qui le possède régir ce monde. Nous avons besoin d’un immense mouvement révolutionnaire qui  démantèle les états comme les entreprises, pour en finir avec leurs capacité de nuisance. Ce n’est qu’ainsi que nous pourront conjurer la catastrophe, répondre à nos besoins sociaux et environnementaux.

Nous ne sommes qu’au prémisses de la constitution de ce mouvement. Tout reste a penser, explorer. Nous voyons, un peu partout sur le globe des points d’affrontements. Ne nous égarons pas dans les impasses d’une contestation spectacle : l’heure est à la lutte réelle.

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12 Commentaires

  1. camarades, détendez-vous. XR est un mouvement non violent qui a choisi une stratégie et qui ne cherche aucunement à avoir une hégémonie quelconque. Une stratégie régénérative s’inspire du vivant et de son foisonnement. Tous sur notre petite planète. L’arbre de la foret ne pousse pas tout seul victorieux d’un long combat vers la lumière mais en symbiose avec tous ceux qui occupent le territoire depuis les bactéries qui parcourent le réseau mycorhizien qui relie cet arbre aux autres arbres jusqu’au forestier qui débarque, gérant la source de richesse que représente pour ses maîtres la superbe activité des vivants. La bise camarades.

  2. Salut !
    En tant que membre d’XR, j’ai quelques trucs à redire sur ton article, par ailleurs très intéressant.

    Premièrement, il faut le clarifier tout de suite : ON A BESOIN DES GILETS JAUNES !! Si certaines ont peur de cette convergence au sein du mouvement ils sont une minorité, mais il est important de rappeler que cette semaine, une cabane GJ a été mise en place dans le camp, et j’ai participé comme beaucoup d’autres, à des débats, discussions et partagés d’expériences formidables !

    En ce qui concerne la violence, la principale chose sur laquelle on doit travailler c’est de ne pas mettre la violence des activistes (GJ, BB, etc…) qui est justifiée, sur le même plan que celle des policiers, qui est injustifiée, et institutionnalisée.
    En revanche notre non-violence reste nécessaire pour réunir les gens pour la cause. En effet, il faut rappeler que dans nos rangs, il y a des gens qui ne sont pas en capacités morales et physiques de recevoir un coup de matraque ou de se faire gazer à la lacrymo (ne parlons même pas de LBD).

    Enfin, j’ajouterai que le mouvement est très jeune. Ce genre d’articles, qui ont fleuri sur internet pendant cette semaine, devrait nous être proposés pour nous aider à grandir, car un déchirement entre XR et le reste du milieu militant serait regrettable pour tout le monde.

    Convergement,
    Un membre d’XR (qui parle en son nom).

  3. Cet article fait le jeu de l’ennemi : la division des forces contre la convergence des luttes, il dénote pour moi d’une incompréhension de la stratégie XR qui est complémentaire d’autres stratégies. La non-violence absolue de notre manifestation de ce WE à BXL crée des images chocs et des questionnements univoques, cela favorise le fait que XR soit rejoint par un nombre importants de militants de type écolo-bobos. Dans ma cellule, 90% des camarades n’avaient jamais étés arrêtés de leur vie. je pense qu’on est tous volontaire pour recommencer. Parmi d’autres stratégies de lutte (j’aime profondément le Black-bloc et les gilets jaunes, merci les gars pour tout ce que vous faites), XR apport une nouvelle arme : comme nous sommes totalement non-violent, nous ne risquons pas ou peu de poursuite judiciaires, nous sommes prêts à nous faire arrêter en masse car c’est la stratégie. Sur 1000 inscrits ce WE, la moitié se sont laissé arrêter. La police travaillais à la chaîne, les bus se succédaient et ils ont mis plus de 3 heures pour nous embarquer. je pense que lorsqu’on sera 10 fois plus nombreux il sera matériellement impossible de nous embarquer et que tous les coffrés XR prendront la place des black bloc en cellule. Le blocage XR deviendra alors un point de fixation qui devra être toléré par la police, ce point peut alors devenir l’amorce d’un mouvement de place de style Nuit Debout. Si ça se prolonge, ça peut devenir une ZAD. XR ne se positionne pas contre mais sans l’Etat, avec l’Holacracy on a notre fonctionnement d’auto-gouvernance, pour toutes décisions politiques on mobilise des assemblées populaires tirées au sort, pas besoin de gouvernement. Si le gouvernement veut se maintenir au-dessus de nos têtes, il n’a qu’à prouver son utilité sur les questions climatiques et d’extinction de la vie, nous on en a pas besoin.

    • Vous êtes vraiment dans votre monde. Nuit debout était un projet mort-né : qui peut s’établir de manière permanente sur un site en plein Paris ? La vie coûte chère. Et rappelons-le, au contraire de XR qui reçoit des subventions outre-manche. La révolution ne sera pas subventionné, car aucune révolution ne l’a jamais été par l’état qui la couvait. C’est du bon sens. Dissiper l’énergie révolutionnaire, ça, c’est clairement dans vos cordes et à votre insu. Ce n’est pas dehors que vous décidez qui sera salarié chez XR, mais dans des bureaux. Alors qui est titulairement au dessus ?

  4. Je regrette que l’article fasse l’impasse sur le fait que les effectifs kamikazes, destinés à saturer les gardes-à-vue, seront fichés ( ainsi que leurs contacts saisis sur leurs téléphones portables ) et donc amenés ensuite à ne plus pouvoir varier de stratégie car déjà dans les radars de la police.

    Ce mouvement prends ainsi pour acquis la pérennité de son développement en supposant que personne n’aura besoin de changer de stratégie et que suffisamment de monde le rejoindra pour qu’à terme il ne soit plus possible par les effectifs policiers de se servir des informations relevées : C’est une terrible arrogance hégémonique de leur part que de croire ça, et ça mets en danger non seulement les personnes qui y prennent part – et indirectement leur entourage – mais plus largement les luttes qu’elles pourraient être amenées à mener ultérieurement… Sans XR, si par exemple cela finit par capoter…

    …Mais il faudrait pourtant « converger » ? Avec leur surmédiatisation et leur méthode « sans-retour », il n’y a pas de « convergence », ils sont un TROU NOIR ; une entité qui phagocyte la lutte sous le prétexte de la convergence.

    Sinon, j’apprécie que l’article dénonce « holocratie entrepreneuriale », cette horizontalité de façade revendiquée par les assembléistes chouardiens de XR, pilotés dogmatiquement en sous-main par des curetons de la première heure pour faire de la bonne petite chair à canon.

    1. L’Etat est le problème, jamais la solution. Pour se borner à un exemple simplissime : Requérir une gestion carbone de sa part alors qu’on sait comment la « taxe carbone » a été détournée par le passé par les fonctionnaires et les entreprises relève soit d’une naïveté affligeante, soit d’une malhonnêteté préalable à des investissements dans le greenwashing.

    2. La violence d’Etat n’est pas à mettre au même rang que celle des militantEs ; faire subir la sienne et condamner la leur, c’est collaborer violemment avec celui qui fait déjà preuve de la plus grande violence.

    3. La contestation est canalisée en un mouvement interclassiste qui aspire à un réformisme social qui ne mettrait pas en danger les intérêts privés de la petite bourgeoisie qui y prends part : Il est donc assimilable à terme par le Marché.

    4. « Ne nous égarons pas dans les impasses d’une contestation spectacle »

  5. On m’a répondu ailleurs que :
    – « Ce ne sont que des arrestations administratives, rien sur le casier ; que des conseils sont dispensés pour éviter les GSM et que des crowfunding sont prévus par le service juridique pour les amendes, au besoin »
    – « Chouard est un vrai anar, lui »

    Alors… Evidemment que ça ne se porte pas sur le casier si c’est seulement préventif… N’empêche que ça ne les empêche pas d’avoir leur fichage de renseignement intérieur, faudrait pas être naïf !

    En sus, favoriser les arrestations administratives, c’est pousser à la banalisation de l’outil policier pour empêcher toute contestation …Et, surtout, en France, cela n’existe pas :
    La France n’est pas la Belgique, une mise en garde-à-vue préventive peut révéler un caractère « administratif », mais ce statut n’existe pas officiellement : Le placement en garde à vue en France n’est jamais « purement administratif » : Il ne peut être décidé que dans le cadre d’une enquête judiciaire ; autrement dit, il peut à tout moment entraîner les mêmes contraintes : Prises d’empreintes, etc…
    https://www.dalloz-actualite.fr/node/stop-aux-arrestations-administratives#.XaWL7ZIzbPA

    Par ailleurs, content de savoir que des conseils sont dispensés concernant les GSM et qu’un service juridique est prévu, mais ça ne change pas le fond de l’affaire : Une mise en GAV n’est jamais anodine… Déjà parce que tout le monde ne peut pas se la permettre : Quand on a déjà du sursis pour avoir par exemple participé au mouvement des gilets jaunes, ou pour avoir volé un paquet de riz parce qu’on avait faim et pas d’argent, quand on a des mômes à charge ou des personnes âgées, des demandeurs d’asile dont on s’occupe, des animaux de compagnie à nourrir, etc, etc…

    Or, cette stratégie se base sur l’idée de massifier les arrestations pour les rendre inopérantes comme s’il était possible que tout le monde soit logé à la même enseigne : Ce n’est pas le cas ! Tout le monde n’est pas un jeune issu des classes moyennes sans peine de sursis et sans responsabilités immédiates au quotidien ! …Du coup, ça fait le spectacle, mais c’est tout.

    Au final, le fichage a bien lieu, faut pas être naïf, et la masse des arrestations n’atteindra jamais le seuil utopique de la neutralisation du système policier… C’est d’autant plus naïf qu’à l’époque de l’informatique à outrance, traiter des péta-octets de donnée, y compris reconnaissances faciales et autres, devient très facile pour les nouvelles intelligences artificielles !

    …Concernant l’imposture Chouard, sans même parler de ses accointances avec les pires fachos et négationnistes, sur le seul terrain des idées… Faire tirer au sort un panel de citoyenNEs ni trop riches… Ni trop pauvres… Pour gouverner tout le monde… Assimiler ce type d’idéologie à de l’anarchisme… Que dire ?

  6. C’est un article de merde destiné à diviser les gens, voilà pourquoi:
    1. Ce sont des arguments de merde; en quoi le régime soviétique en place lors de la catastrophe de Tchernobyl à quelque chose à voir avec les pouvoirs en place??? Ca revient à comparer les pommes de Belgique avec des poires de Turquie, ça n’a absolument rien à voir, même si ce sont tous les deux des fruits.
    2. La dissosciation avec les Gilets Jaunes tient au fait que les GJ n’ont aucun contrôle en interne sur les participants et cette incapacité à appliquer une politique non-violente permet à des casseurs de rejoindre le mouvement. Ce sont ces mêmes violences qui permettent aux autorités de faire usage de la force, qui devient justifiée par les actions des GJ.
    Et ce propos d’exclusion me révolte! C’est complètement faux! Il y avait des GJ parmi nous à la place royale, ils étaient chauds pour en découdre et prétendaient nous soutenir, mais en fait ils enfraignaient les règles de manifestation de XR, ils avaient de la bière et étaient provocateurs avec la police, quand nous leur avons demandé de respecter les règles et de se joindre aux assemblées populaires pour discuter au lieu de hurler des slogans, ils ont refusé et ont donc été invités à partir. Quand ils sortaient de la manifestation, ils ont prétendus qu’on était financés par je ne sais quel obscur organisme, et ont sorti des théorie complotistes franchement aberrantes.
    Ils pouvaient rester avec nous s’ils acceptaient de manifester de manière non-violente. Ayant refusé, ils ont été invités à partir.
    3. Ce sont des arguments odieux, encore une fois. Cette forme de contestation non-violente est une volonté de changer les choses sans s’exposer à une violence inutile qui ne fait qu’entraîner plus de violence. Gandhi l’a prouvé, Martin Luther King aussi, la non-violence permet l’approbation de l’opinion publique et empêche les médias de diffuser des images qui desservent les mouvements sociaux.
    4. EN FINIR AVEC LE SYSTEME??? Mais pour faire quoi après? La destruction est loin d’être la solution, il faut réformer le système, et pas voter pour la loi de la jungle si chère aux individualistes qui se croient anarchistes.
    Cet article est odieux et cherche à diviser les luttes en polarisant les groupes. Les GJ sont les bienvenus chez XR, pourvu qu’ils appliquent et respectent à la lettre les règles suivantes:
    Rebel agreement:
    1. Nous respectons tout le monde: les uns envers les autres, envers le grand public, le gouvernement et la police
    2. Nous ne commetons aucune violence, ni physique,ni verbale.
    3. Nous ne portons ni armes, ni masques. Nous nous tenons responsables de nos actes.
    4. Nous n’apportons ni alcool, ni drogues.
    5. Nous assumons notre propre responsabilité, conscients que nous sommes tous membres d’un même équipage.

    • Nous ne sommes pas, sur ce site, un espace de libre expression. Aussi nous ne laissons pas forcément passer ce type de commentaire. Mais pour le coup il est révélateur, aussi nous le soumettons à la lecture des camarades qui passent par ici. Quelle belle caricature de ce que nous critiquons!
      A se demander même si c’est un vrai commentaire, ou un faux produit par un troll! Mais si, hélas, nous le savons, ce type de positions existent. Elles sont très dangereuses aussi, et cela nous ne l’avons pas assez développé dans l’article, car elles exposent les personnes qui les suivent à la répression, de façon inouïe.
      Sur le bateau XR, il est plus que temps qu’une mutinerie de « l’équipage » remette en question ces règles délirantes et dangereuses…

    • XR avec des idées de bobos sans révolution, réformiste et un financement occulte?
      XR connait il la lutte des classes ?
      XR analyse t il le système capitaliste comme violent, xénophobe et casseur d’humains?
      Hélas, XR a une analyse de bisounours sur sa stratégie à changer le monde, ils font bien du Green Washing et se presenteront bientôt aux élections…. que de temps perdu pour des gens qui disent qu’il y a urgence!

  7. non si la révolution échoue ce n’est pas à cause xr ni celui des gj mais plutôt à cause de cette division stérile. désolé mais pour moi vous ne faites que jouer le jeu du gouvernement  » diviser pour mieux régner » pour moi la convergence est la solution seulement les gj et xr ne l’ont toujours pas compris…. entre un mouvement qui se la joue che guevara et l’autre qui se la joue hippie des années 1970 et qui veulent se la jouer solitaire bah désolé mais ça ne peu pas fonctionner ! l’histoire à prouvé que tout mouvement sociaux ou révolution qui a fonctionné était violente et non violente à la fois. on ne gagne rien en étant violent mais on ne gagne rien non plus en étant non violent. de plus ce qui serais bien c’est que certains GJ arrête de se prendre pour che guevara et que certains d’XR arrête de se la jouer bisounours. pour moi si cela échoue ce n’est ni la faute d’XR ni celle des GJ mais plutôt des deux mouvements qui rentre dans le jeu du gouvernement avec se débat puérile qui selon moi se résume à : qui a la plus grosse… donc stop les accusations à tout va et convergé merde quoi !

    • S’il vous plait des arguments sur le fond. Cet article n’accuse pas. Il énonce des positions et critique une stratégie… Le problème avec XR et qu’il n’y a aucun cadre pour critiquer la stratégie d’ensemble. On adhère au bloc puis on peut développer des tactiques diverses. Et ils font passer ça pour de l’horizontalité! En réalité,cette position signifie « on veut des petits soldats ».
      Ce site est justement fait pour proposer des analyses de fond, débattre de cadre stratégique.

  8. Assez d’accord avec l’article.
    J’observe que XR appuie beaucoup sa stratégie sur une étude statistique sur la non-violence (cité ici et souvent sur le forum XR : https://extinctionrebellion.fr/qui-sommes-nous/#note-2 ), qui est largement critiquée par plusieurs auteurs (voir https://www.partage-le.com/2018/06/erica-chenoweth-ou-quand-letat-et-les-banques-promeuvent-la-non-violence-par-nicolas-casaux/ et les livres de Peter Gelderloos notamment), qui la considèrent comme biaisée et orientée.
    Du coup, l’argument de la massification non-violente et de la puissance de la « non-violence » est pour le moins bancal.

    Comme les notions de violence/non-violence sont largement subjectives, conjoncturelles, utilisées par les dominants pour nuire aux contestations et diviser, je suggère à XR et autres de ne plus utiliser l’expression « non-violence », mais plutôt quelque chose du type : « un certain type d’illégalité mesurée voulant être légitime aux yeux du plus grand nombre »

    Historiquement, les mouvements de contestations les plus « efficaces » sont ceux qui combinaient « violence politique » et « désobéissance non-violente ».
    On observe que les purs mouvements « non-violents » échouent presque toujours ou n’obtiennent que des réformes superficielles du type un changement de gouvernement (voir mêmes auteurs que plus haut, et d’autres).
    Donc évitons de donner trop de pouvoir aux actions dites « non-violentes » (un certain type d’illégalité mesurée), il en faut, c’est indispensable, mais il faudra aussi d’autres types d’actions, qui elles n’ont pas forcément besoin de masse de gens, comme le sabotage.
    Et donc XR et autres orgas similaires devront le reconnaître s’ils veulent être crédibles et réalistes au lieu de laisser croire qu’ils sont LE meilleur moyen.

    Il faudrait aussi que les mouvements « non-violents », qui seront choisis par les autorités pour négocier, soient très en lien avec les autres composantes, afin d’être d’accord si on négocie ou pas, ce qu’on accepte ou pas, ce pour éviter que les puissants étouffent la lutte et divisent en jouant les uns (les « non-violents » et/ou les moins radicaux) contre les autres et en neutralisant par quelques réformes ou promesses.

    Même si XR peut être une porte d’entrée à la lutte, XR peut aussi être une illusion, une impasse, une perte de temps, une réinvention de l’eau chaude alors qu’il y a des choses que l’on sait (comme le fait que le capitalisme et l’Etat sont intrinsèquement néfastes, qu’il n’y a rien à attendre de bon des gouvernements et des médias dominants, que les meilleures chances sont dans des groupes avec une diversité de tactiques qui se concertent, etc.)

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