La grève a duré cinq jours, bloqué tous les secteurs de l’économie guinéenne et rassemblé des centaines de milliers de travailleurs. Le nombre exact de grévistes est difficile à connaitre, toujours est-il que le mouvement a été d’une telle ampleur qu’il a forcé le gouvernement à céder en moins d’une semaine.
Les centrales syndicales (Confédération nationale des travailleurs de Guinée, CNTG, et l’Union syndicale des travailleurs de Guinée, l’USTG) ont décidé d’appeler à l’arrêt du mouvement de grève ce vendredi. Cet appel à la fin du mouvement a été vécu comme un véritable sentiment de trahison de la base des grévistes par les responsables syndicaux (1).
Malgré le fait que les directions syndicales aient réussi à casser la grève, le mouvement cesse après avoir tout de même obtenu :
- Une énorme augmentation de l’équivalent guinéen du minimum vieillesse. Il sera désormais de 440 000 Francs guinéens alors qu’il atteignait avant, entre 40 et 150 000 GNF.
- Création d’une indemnité de départ à la retraite pour les fonctionnaires ainsi que des retraites à taux plein
- Une augmentation de salaire pour presque 100 000 fonctionnaires
- Le paiement de toutes les primes dans l’Éducation et la Santé
- La construction de logements sociaux
- L’obligation de créer des conventions collectives par secteurs d’activité
Ils n’ont par contre pas obtenu la baisse des prix du carburant. C’est pourtant le refus du gouvernement de baisser le prix de l’essence malgré la baisse du prix du pétrole, qui avait cristallisé la colère et permis le début de ce mouvement social.
Bref, la lutte continue à payer, même en période de crise, même lorsque le gouvernement affirme que les caisses sont vides et même lorsque les syndicats tentent tout pour bloquer les travailleurs en lutte.
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