Nous relayons ici une initiative lancée par des camarades sur Toulouse, le collectif de liaison pour l’autodéfense et la solidarité de classe. (Collectif Classe). Il s’agit du lancement d’une « enquête ouvrière », autour de la diffusion d’un questionnaire.
Alors qu’on annonçait encore il y a peu les notions de prolétaires, de classe sociale, voire tout simplement d’exploitation comme étant dépassées, les voici qui reviennent sur le devant de la scène.
Un peu partout en Europe, au Royaume Uni, en Italie, etc, des collectifs réfléchissent à l’évolution de notre classe, de sa composition, de ses luttes. La démarche initiée par ce collectif nous semble aller dans ce sens.
Bien sûr, nous sommes attaqués de toute part. Bien sûr, nous vivons en ce moment ce qu’il n’est pas exagéré d’appeler un Grand Appauvrissement. Pourtant, un peu partout, des prolétaires se lèvent et luttent. Il y a eu des millions de journées de grèves en France depuis quelques mois. Jusque dans les secteurs les plus précaires et ubérisés, tels les livreurs de Foodora ou Deliveroo, les grèves se multiplient un peu partout en Europe.
Dans ce contexte, ce type d’initiative, visant à créer du lien, de la solidarité de classe, nous semble aller dans le bon sens. Cela renoue aussi avec de vieilles pratiques du mouvement ouvrier. Loin des démarches sociologisantes ou journalistiques, il s’agit ici de développer des outils par les exploités pour les exploités. Pour mieux connaître les luttes, les conditions de vie et de travail de la classe.
Le questionnaire est en ligne sur le site du collectif. N’hésitez pas à le remplir, et à le faire tourner. Les réponses serviront de plusieurs manières. Avant même d’aller jusqu’à un bouclage de l’ « enquête », traitées au fur et à mesure, les réponses serviront déjà aux camarades à avoir une idée de la situation sur Toulouse et ailleurs, des grèves et pratiques de luttes qui fonctionnent, ou de celles qui fonctionnement moins.
La diffusion des questions est aussi, pour le collectif, un enjeu en soi. Car cela permet de diffuser dans les boites, aux collègues, etc., des interrogations sur les pratiques patronales, sur nos moyens de résistance, sur notre situation.
Pour tout cela et plus encore, 19h17 soutient cette initiative. Nous vous invitons à faire de même.
Le lien vers le questionnaire est ici.
Par ailleurs, si vous habitez à Toulouse, ou aux alentours, Les permanences du collectif se tiennent tous les vendredis de 17H à 19H au local « Camarade » : 54 boulevard déodat de sévérac, 31300 Toulouse. Métro « Arènes » ou « Fontaine l’estang » Tram ou Bus (le 13 et le 34) arrêt « Déodat de sévérac ».
Pour boire un verre, se rencontrer, pester contre les patrons et leurs sbires. Pour s’échanger des infos, organiser une lutte, organiser le soutien. Pour l’autodéfense de classe.